Coincée entre deux habitations plus récentes, cette double grange datant du 19ème siècle se fait discrète et simple. Elle renferme pourtant un volume imposant, une charpente ancienne et elle présente un caractère affirmé.
Autant d’éléments que nous avons voulu préserver en y aménageant pourtant un programme important : un cabinet de logopédie, un logement et un atelier de peintre en bâtiment.
Le volume et la façade principale à rue sont inchangés. En façade à rue, il n’y a pas de nouveaux percements (hormis les fenêtres de toit, discrètes) et les ouvertures sont utilisées telles qu’elles existent : une des portes de l’étable est remplacée par un ensemble vitré qui multiplie également les fonctions ; à droite, l’accès au cabinet logo, à gauche, la baie vitrée qui l’éclaire. La seconde porte d’étable est remplacée par une porte sectionnelle pour le garage.
Maçon et menuisier ont dû jongler avec l’aplomb un peu « hors normes » des murs anciens.
Depuis la rue, on peut difficilement imaginer les espaces et jeux de lumière qui ont été créés à l’étage, dans la grange. Les espaces sont le plus souvent possibles laissés ouverts jusqu’au toit.
Les espaces, mezzanines, escaliers et paliers jouent avec la volumétrie et la lumière.
Ici, les fenêtres de toit ramènent la lumière naturelle jusqu’au sol, en traversant les différents paliers et passerelles, pour éclairer les espaces situés côté rue, là où on n’a pas voulu toucher à la façade.
Là, la lumière du ciel traverse la mezzanine pour éclairer le coin jeux. Et, depuis le salon, on peut avoir un regard sur ce qui se passe sur la mezzanine.
Ailleurs, cette lumière rejoint celle des percements créés à l’arrière et viennent ouvrir les espaces vers le jardin.
Partout, la légèreté des garde-corps ajoute à la transparence des espaces et leurs cadres en méli-mélo joue avec la lumière.
Ça et là, la charpente apparait entre les parois, mise en valeur par les jeux de couleur des murs tout en maintenant une harmonie grâce à la teinte chaleureuse du bois d’origine, obtenue par aérogommage.
A divers endroits, on retrouve d’autres matériaux naturels tels que les moellons, qui rappellent les murs de la grange (qui ont été isolés) et qui contrastent avec les ferronneries ; ou l’argile et la chaux, sur les murs de la salle de bain notamment.
Le tout donnant lieu à des espaces comme on les aime : chaleureux et lumineux à la fois.
Bravo à de Jean-Pierre Simon pour cette auto-construction !
Ce projet a été présenté à titre d’exemple de réhabilitation respectueuse du patrimoine lors d’une conférence de la maison de l’urbanisme Famenne-Ardenne.
Vaux-Noville (Bastogne)
Bureau Valérie Kaiser
Rénovations







